
Gérer les impacts de leurs activités professionnelles sur la société, et sur l’environnement au sens le plus large du terme, figure au centre des préoccupations des dirigeants d’entreprises. Cette contribution du monde du travail au respect du développement durable porte le nom de responsabilité sociétale des entreprises (démarche RSE), et elle est définie dans les hautes sphères par la Commission européenne. C’est pourquoi les entreprises sont tenues d’anticiper et d’inclure les enjeux de cette prise de conscience dans leur gouvernance. Cette contrainte de gestion s’avère d’autant plus stratégique qu’elle doit permettre de soutenir la viabilité économique des projets entrepreneuriaux, en cours et à venir. À ce titre, la notion de « RSE et green IT : les enjeux du numérique responsable » constitue la base du management et des investissements à prendre en compte, pour générer les meilleurs scénarios possibles d’un futur profitable à tous.
La RSE : une initiative née de la volonté d’un progrès à l’échelle mondiale
À l’heure où les expressions « changement climatique », « appauvrissement des matières premières » et « pollution des océans » font régulièrement la une des médias, comment ne pas s’interroger sur ses propres agissements, surtout lorsque l’on se trouve à la tête d’une PME ? Si la remise en question de son modèle d’essor impose au chef d’entreprise de s’intéresser de près aux conséquences des décisions qu’il prend, c’est avant tout à l’égard de ses actions concrètes que celui-ci sera jugé. Et les domaines d’intervention, tant sur le court, le moyen ou le long terme, sont multiples et variés, comme :
- limiter le réchauffement climatique, par un contrôle constant du bilan carbone ;
- réduire son empreinte sur la planète, grâce aux nouvelles technologies peu énergivores ;
- améliorer la qualité de vie sur le lieu de travail ;
- lutter contre la misère dans les pays pauvres, en favorisant notamment le commerce équitable ;
- optimiser les coûts de fonctionnement, via une politique d’achats responsables ;
- maîtriser l’impact du numérique sur les politiques RSE des entreprises ;
- prôner l’innovation au service de transformations respectueuses des ressources naturelles ;
- mettre un terme à toute forme de corruption.
La responsabilité sociétale des entreprises RSE : définition et principe
C’est en 1953, dans son ouvrage « La responsabilité sociale du businessman », que l’économiste américain Howard Rothmann Bowen présente ses premières approches théoriques de la responsabilité sociétale des entreprises. Précurseur en la matière, l’auteur y expose son analyse de la dynamique de la RSE. Il y fait part de l’éthique liée à la responsabilité sociétale, alors que les entreprises voient leurs infrastructures gagner considérablement en ampleur au cours de la seconde révolution industrielle.
Les exigences et les organisations que requiert la mise en pratique de la RSE découlent de la formule édictée par la Commission européenne en 2011 : « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société ». Celle-ci se traduit par le contrôle d’un certain nombre d’indicateurs, afin de s’assurer que les entreprises s’engagent activement à suivre cette ligne de conduite. L’organisation internationale ISO a ainsi créé la norme ISO 26000. Cette dernière dresse les lignes directrices de la politique RSE, que les dirigeants de tout type d’organisation humaine doivent respecter, en :
- participant au développement durable, pour promouvoir la santé et le bien-être de tous ;
- répondant à l’ensemble des attentes des parties prenantes ;
- se conformant strictement aux lois en vigueur et aux normes internationales ;
- adoptant un comportement éthique transparent, au niveau de leur organisation et de leurs relations.
RSE : une réglementation nécessaire face au phénomène de mondialisation
Comment les outils numériques peuvent ils contribuer à la stratégie RSE des entreprises ? L’impact positif de la responsabilité sociale sur la société reflète la vigilance et la diligence raisonnable des PME dans leurs activités de commerce international.
L’instauration d’un cadre réglementaire passe par la prise en compte de critères qui permettent d’évaluer la démarche RSE d’une entreprise. Cette étape est décisive, d’autant qu’elle implique tous les maillons de la chaîne du commerce mondial, avec une grande diversité d’ acteurs (dirigeants d’entreprises de biens et de services, actionnaires, associations, transporteurs, pouvoirs publics, syndicats, fournisseurs).
C’est par un diagnostic en 4 étapes fondamentales, que l’on parvient à analyser les forces et faiblesses d’un établissement vis-à-vis de la RSE, avec :
- l’évaluation du niveau de maturité, en comparant l’évolution des progrès par rapport à la norme ISO 26000 ;
- l’identification de chaque partie prenante, qu’elle soit interne ou externes, et maintenir un dialogue constant avec elle ;
- la réflexion sur de nouvelles pistes, pour améliorer ses actions au quotidien ;
- l’utilisation dudit diagnostic comme l’outil de développement et de valorisation d’une démarche responsable auprès des autres acteurs.
