l’indice de réparabilité

De nos jours le RSE et green IT : les enjeux du numérique responsable, ne peuvent plus être ignorés. En effet, leurs impacts d’un point de vue écologique sont de taille, notamment en termes de dégradation de la qualité de vie sur la planète. C’est pourquoi les systèmes existants en matière de consommation doivent être intégralement revus de manière à limiter la pollution et favoriser le développement durable. C’est exactement ce que se propose de faire l’indice de réparabilité. Mais de quoi s’agit-il ? Comment se calcule-t-il ? Et quels en sont les enjeux ? Le point dans cet article. 

Qu’est-ce-que l’indice de réparabilité ?

L’indice de réparabilité est une vignette présente sur certains équipements électroniques et électroménagers neufs. Son objectif est de donner aux consommateurs une meilleure idée de la longévité du produit qu’ils veulent acheter. En effet, celui-ci leur permet de savoir d’emblée si les potentielles réparations à faire au fil du temps seront faciles à réaliser ou non.

À l’heure actuelle, on peut trouver cet indice sur certains types d’appareils uniquement, à savoir les ordinateurs, les téléviseurs, les smartphones, les lave-linge et les tondeuses à gazon. Néanmoins, dès 2024, l’utilisation de l’indice sera étendu à davantage d’appareils électroniques et ses critères seront plus précis.

L’indice de réparabilité a été mis en place le 1er janvier 2021 par le ministère de la transition écologique, dans le cadre de la loi anti-gaspillage, promulguée le 10 février 2020. Il est présenté sous forme de vignette, facilement reconnaissable par son logo. Celui-ci représente une clé à molette et une roue crantée. 

Afin de faciliter la lecture de l’indice, un code couleur accompagne la notation, allant du rouge vif pour les produits non réparables au vert foncé pour ceux qui se réparent facilement. Il faut savoir qu’en 2020, seulement 40 % des équipements électriques et électroniques en panne ont été réparés en France. D’où l’intérêt pour le ministère de généraliser au plus vite ce dispositif pour pouvoir permettre une évolution et obtenir un taux de 60 % dans les années à venir pour réduire le gaspillage et les déchets évitables.

Comment se calcule l’indice de réparabilité ?

C’est au fabricant du produit qu’il appartient d’élaborer l’indice de réparabilité avec les critères et la méthode de calcul inhérents à l’appareil électroménager. Pour ce faire, ce dernier va s’appuyer sur un barème spécifique permettant de noter les 5 caractéristiques suivantes :

  • la documentation ;
  • la démontabilité ;
  • la disponibilité des pièces détachées ;
  • le prix des pièces ;
  • les spécificités du produit.

Tous ces critères sont divisés en sous-critères, faisant chacun l’objet d’une note dont le cumul permet d’obtenir un total sur 20 point. Une fois les 5 notes sur 20 attribuées, il ne reste plus au fabricant qu’à les additionner pour obtenir une somme sur 100. C’est cette note qui sera ensuite divisée par dix, afin d’obtenir l’indice final du produit sur 10.

C’est ainsi que plus la note sera élevée, plus le produit sera réparable, et qu’au contraire, plus elle sera basse et plus la réparation sera difficile. En résumé, cette notation a pour finalité de permettre aux vendeurs, comme aux futurs acheteurs et aux potentiels réparateurs, d’avoir une vision claire et précise de la facilité ou de la difficulté à réparer le produit.

Il faut également savoir qu’au moment de l’achat, le vendeur est tenu de fournir la grille de notation qui a permis d’établir l’indice à l’acheteur. De quoi obtenir une vision encore plus précise de la durabilité et de la performance du produit selon chaque caractéristique évaluée.

Quels sont les intérêts économiques et écologiques ?

À l’heure actuelle, seulement deux Français sur cinq font réparer leurs appareils en panne. En effet, beaucoup de personnes pensent encore que procéder à des réparations n’est pas rentable, et revient même parfois plus cher que d’acheter un nouveau produit. C’est pour mettre fin à cette idée reçue, et mettre toutes les cartes dans les mains de l’acheteur pour lui permettre de faire le choix le plus économique, que l’indice a été mis en place. En fournissant aux différents acteurs une meilleure information sur leur difficulté de réparation, cet indice a pour vocation de lutter contre l’obsolescence des produits électriques et électroniques.

Par ailleurs, au-delà de permettre à l’acheteur de réaliser des économies potentielles, l’indice de réparabilité s’inscrit dans le cadre de la transition écologique. Il est vrai que la production de produits high-tech a un impact non négligeable sur la santé de notre planète, notamment en termes de pollution. D’où l’intérêt d’afficher un indice sur ces produits, susceptible d’instaurer de réelles fixations positives sur le cycle de leur renouvellement.

Si l’on prend l’exemple des smartphones, force est de constater que l’industrie incite fortement les acheteurs à la consommation (voire à la surconsommation) en leur proposant chaque année un modèle supérieur au modèle de l’année précédente. Même s’il apprécie les évolutions techniques, le consommateur changerait-il aussi souvent de téléphone portable, s’il pouvait facilement réparer celui qu’il possède déjà ? En mettant clairement en évidence l’indice de réparabilité des téléphones portables, les constructeurs donneront la possibilité aux différents acteurs de miser sur des équipements IT durables et réduire l’impact des usages. En effet, les acheteurs auront ainsi le choix d’opter pour un smartphone facilement réparable qu’ils pourront donc garder plus longtemps.