
Face aux impacts des activités humaines sur l’environnement, le monde de l’entreprise doit faire preuve d’adaptabilité. Pour répondre aux enjeux d’une gestion responsable de leurs entreprises, les dirigeants doivent ajuster leur politique d’investissement, en prenant des décisions respectueuses du développement durable. Les critères environnementaux, sociaux, et de gouvernance (critères ESG) et les principes de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) s’imposent à tous les secteurs du commerce mondial. C’est pourquoi les convictions et les obligations véhiculées par l’ESG font échos aux valeurs des concepts de la RSE et du green IT, qui soulèvent les enjeux du numérique responsable. Pour vous guider dans l’évaluation de votre démarche, le ministère de l’Économie et des Finances a par ailleurs créé le label ISR (investissement socialement responsable).
Décrypter les critères environnementaux d’une gouvernance ESG
Si les acteurs du négoce international affirment généralement volontiers leur prise de conscience quant aux conséquences de leur business sur l’environnement, il existe des critères qui permettent d’évaluer la démarche RSE d’une entreprise. Précurseur d’une méthode de stratégie prônant le développement durable, l’entrepreneur britannique John Elkington a exposé sa première théorie en 1995. Selon lui, une entreprise doit considérer les « trois P » (pour personnes, planète et profit) comme les éléments clés propices à la réussite de ses affaires sur le long terme. Le sigle ESG qui s’en inspire recouvre 3 types de critères, basés sur les dimensions environnementales, sociales et de gouvernance.
Les enjeux environnementaux : la priorité numéro un des critères ESG, avec la prise en compte :
- des émissions de gaz à effet de serre et de CO2 ;
- de la consommation d’énergie ;
- du recyclage des composants électriques et du traitement des déchets ;
- de la préservation de la biodiversité ;
- de la prévention des risques de contamination des océans et des nappes phréatiques.
Les critères sociaux : au centre des préoccupations des administrateurs
Ils ont pour objectif de mesurer la qualité du climat social qui règne au sein des relations entre les parties prenantes de l’entreprise. Il s’agit de vérifier que les engagements d’une gestion sociale éthique sont réellement appliqués sur le terrain, à savoir :
- le respect des droits des salariés et des normes internationales du travail ;
- un dialogue transparent avec les fournisseurs, les prestataires de service et les sous-traitants ;
- l’accent mis sur les perspectives d’évolution de carrière et sur la formation du personnel ;
- un réel engagement concernant l’emploi de personnes en situation de handicap, ou issues de minorités.
Les critères de gouvernance : au service de la conformité réglementaire de l’entreprise
Ces données permettent aux actionnaires, aux cadres administratifs, aux salariés, comme aux clients et aux fournisseurs de mieux comprendre les décisions des dirigeants en matière d’investissement. Leur analyse vise plus particulièrement à contrôler :
- la présence d’un comité de vérification des comptes ;
- l’indépendance du conseil d’administration ;
- l’effort concret de lutte contre la corruption ;
- le mode de gestion de l’entreprise et sa structure ;
- la transparence de la rémunération des membres de la direction vis-à-vis du personnel et des actionnaires.
Les critères ESG : des indicateurs de la bonne gestion des performances de votre entreprise
L’intégration des critères ESG dans votre stratégie d’entreprise génère non seulement des impacts positifs sur l’environnement, mais elle sert également vos intérêts économiques et financiers. En recourant à des investissements responsables plus résilients, vous faites travailler votre capital, tout en gérant les facteurs risques liés au changement climatique, et à ses conséquences sur vos perspectives de profit.
Parmi les nombreuses questions ESG qui peuvent vous influencer au moment de prendre vos décisions d’investissement, celle traitant de l’impact du numérique sur les politiques RSE des entreprises figure en tête de liste. Il a été souvent constaté que la location de ses équipements informatiques et de ses systèmes réseau, ou le report de leur remplacement dans le temps, se traduit par une baisse sensible des coûts d’installation et de fonctionnement d’une PME.
Le label ISR aide à visualiser les critères d’investissement d’une entreprise, qui vont au-delà de la dimension purement financière et qui intègrent les principes du développement durable prônés par la RSE et l’ESG. Pour vous voir attribuer le label ISR, vous devez répondre aux différents points d’un cahier des charges strict et prouver que vous avez cherché à :
- vous fixer des objectifs ESG ;
- instaurer une méthodologie et un mode d’analyse appropriés ;
- tirer des leçons des résultats obtenus, afin d’optimiser la gestion de votre portefeuille ;
- faire le rapport détaillé de l’aboutissement des objectifs préalablement établis à l’égard de vos investisseurs, en vous référant à des indicateurs mesurables et parfaitement fiables.
