Quel rôle peut jouer le DSI dans la stratégie RSE de l’entreprise ?

Aujourd’hui, les infrastructures qui intègrent des solutions RSE et green IT et connaissant les enjeux du numérique responsable ont à charge d’intégrer des technologies qui prennent en considération les impacts environnementaux. Les DSI jouent un rôle important dans la gouvernance et l’évolution des organisations du travail, tout en intégrant des stratégies RSE et green IT. 

Le rôle du DSI dans la stratégie RSE de l’entreprise

Le rôle des DSI est déterminant pour la transformation digitale et ses usages dans les PME et les grandes entreprises. Cela implique divers domaines, tels que les canaux de distribution, les services et produits ou les processus commerciaux. Les fonctions des DSI varient en fonction de leur niveau de leadership et de leur implication dans l’entreprise. Voici un aperçu des cinq étapes nécessaires à la transformation des stratégies RSE des métiers de l’entreprise, où chaque DSI aura une contribution différente. 

  • La première étape consiste à définir un objectif clair et précis pour obtenir une vision globale de l’organisation des activités, documenter les besoins des acteurs ainsi que les indicateurs de performance qui apportent une valeur ajoutée. Dans ce cadre, les investissements de la DSI regroupent la participation à l’élaboration du plan d’action et des stratégies numériques, la gouvernance des processus et la vérification de la viabilité du projet. 
  • Dans cette deuxième phase, il s’agit d’établir une feuille de route pour mettre en place le nouveau système opérationnel. La responsabilité du directeur des systèmes consiste à piloter le processus défini sur la feuille de route, identifier les risques potentiels et définir les composantes numériques. 
  • La troisième étape intègre la conception finale du plan d’action. Elle permet de fixer les conditions et de détailler les infrastructures de l’entreprise. À ce stade, la DSI intervient au niveau de l’orientation des plans vers les objectifs fixés par l’entreprise, la mise en place de mécanismes de contrôle pour s’assurer que les logiciels et composantes numériques soient solides et durables. 
  • La quatrième phase consiste à exécuter les changements de processus, systèmes et logiciels. Les principaux éléments du processus de transformation comprennent le déploiement des systèmes, le suivi des indicateurs de performance et la gestion du changement de comportement des collaborateurs. La DSI se charge de superviser l’avancement des activités par rapport au planning, effectuer les réajustements nécessaires, anticiper les difficultés et prêter attention aux détails techniques (tests, données). 
  • La dernière étape sert à évaluer l’évolution du nouveau système et effectuer les améliorations nécessaires. Il s’agit ici de stabiliser les nouveaux processus et d’analyser les indicateurs de valeur. Dans cette étape, la fonction du directeur informatique est de piloter le secteur informatique, évaluer l’efficacité du changement et mettre en place des programmes d’amélioration continue.

Choix des équipements et green IT

Aujourd’hui, on sait que la pollution générée par le domaine informatique représente jusqu’à 4 % des émissions de gaz à effet de serre. En connaissant les impacts de la transformation des infrastructures pour la planète, il est important que les entreprises puissent miser sur des équipements IT durables et réduire l’impact des usages. Toutes les parties prenantes doivent participer à l’évolution des systèmes : l’entreprise met en place une nouvelle stratégie numérique Green IT et les directeurs informatiques agissent comme acteurs clés des enjeux de la politique RSE.

En effet, une stratégie de green IT doit aller au-delà des aspects de la communication. À ce titre, l’expertise du directeur informatique est au cœur des enjeux RSE des sociétés. En partant du principe que le volume de l’empreinte carbone du numérique est élevé, il est essentiel de définir une politique d’achat responsable qui englobe tout le cycle de vie du matériel. La green IT doit être un critère à considérer aussi bien dans le choix des fournisseurs et des éditeurs que dans celui des achats d’appareils. Il existe des normes écologiques qui sont déjà imposées aux fournisseurs. Les entrepreneurs se doivent de bien connaître ces réglementations afin d’optimiser leurs négociations et leurs transactions. 

Par ailleurs, les contrats informatiques ont des exigences de plus en plus complexes, telles que l’intégration des éléments suivants : chartre de durabilité, indicateurs de performance spécifiques (pourcentage d’utilisation des serveurs, efficacité de la consommation énergétique dans les bases de données, nombre de PC qui fonctionnent en mode d’économie d’énergie, etc.). On trouve également des dispositions plus transparentes au niveau de l’évaluation des coûts, afin d’éviter leur répercussion sur l’inefficacité énergétique.

En plus d’une transformation numérique technologique, il faut prendre en considération le volet humain. Il est clair que l’évolution des outils numériques qui se veulent plus participatifs offre un gain d’efficacité. Cependant, la coopération des équipes et des collaborateurs est indispensable à la pratique de leurs métiers qui sont réinventés. Les salariés doivent apprendre à mobiliser leurs ressources. 

À ce titre, la DSI doit travailler en étroite collaboration avec la direction des ressources humaines afin d’identifier les besoins des collaborateurs et d’organiser un processus d’accompagnement. Cela implique un suivi à plusieurs niveaux (formation, communication, valorisation, soutien psychologique, coaching…) afin d’aider les employés à acquérir de nouvelles compétences. Le but de cette démarche inclut le développement et l’épanouissement des collaborateurs sur le long terme. 

Pour conclure, il est primordial que les directeurs du système d’information participent activement à l’innovation des technologies mises en place dans l’entreprise pour réduire les impacts environnementaux. La fonction des directeurs informatiques varie en fonction de leur position et des objectifs de l’entreprise, allant du pilotage des processus digitaux à la formation continue des équipes. Au sein de l’entreprise, ils représentent les catalyseurs de la transformation culturelle et opérationnelle.