Technologies 5G : quelle attribution des fréquences ?

Avec un débit jusqu’à dix fois supérieur à celui du réseau 4G et un temps de latence réduit au minimum, le déploiement de la 5G annonce une révolution des usages en matière de téléphonie mobile dans toute l’Union européenne. Cette ère prometteuse s’accompagne de la définition de nouvelles bandes de fréquence, réparties entre les principaux opérateurs. Quelles sont les fréquences utilisées par la 5G, et comment sont-elles attribuées ?

Du réseau 4G à la technologie 5G : un changement de fréquence

Les fréquences élevées transmettent le plus grand volume de données et incluent les ondes radio dites « ondes millimétriques », comprises entre 30 et 300 GHz. Elles seront au cœur de la technologie 5G, sous la supervision de l’Organisation Mondiale de la Santé, de la Commission européenne et de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).

Le réseau 4G/5G occupe des bandes de fréquences différentes. Du côté de la 4G LTE, plusieurs fréquences sont réparties entre les acteurs du réseau mobile français : 700 MHz (B28), 800 MHz (B20), 1800 MHz (B3), 2100 MHz (B1), 2600 MHz (B7).

Concernant les fréquences utilisées par la 5G, une première bande va être ouverte dès 2020 en France entre 3,5 et 3,8 GHz. Ultérieurement, la bande des 700 MHz devrait devenir une fréquence 5G pour améliorer le taux de couverture dans les zones les moins densément peuplées.

L’utilisation des ondes millimétriques dans la bande des 26 GHz pourrait démultiplier la performance de la technologie en zone urbaine.

L’impact sanitaire de ces champs électromagnétiques à très haute fréquence devra toutefois encore faire l’objet d’une expérimentation et d’un suivi par l’Organisation Mondiale de la Santé et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) avant sa commercialisation.

Technologies 5G : quelle attribution des fréquences ?

L’attribution des fréquences 5G va passer par l’ouverture d’un spectre de 310 MHz entre 3,5 et 3,8 GHz, dès 2020. L’appel d’offres est supervisé par l’ARCEP, qui exerce le rôle d’autorité de régulation des communications auprès des opérateurs.

Chaque réseau mobile (Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free) pourra d’abord faire l’acquisition d’une bande de 50 MHz au prix fixe de 310 millions d’euros. Les 110 MHz restants feront l’objet d’une vente aux enchères par bloc de 10 MHz et avec un prix de départ de 70 millions d’euros pour chaque bloc.

Pour veiller au respect des règles de la concurrence imposées par l’Union européenne et notamment par la Commission européenne dans le cadre du déploiement de la 5G, aucun opérateur ne pourra cumuler au total plus de 100 MHz.

Cet effort d’investissement important pour les professionnels de la téléphonie mobile devrait être largement compensé dans les années à venir, du fait de l’évolution des usages des consommateurs et de la multiplication annoncée des objets connectés 5G.

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