
La pollution numérique est un élément encore trop peu pris en compte au sein des entreprises. Pourtant, c’est un enjeu sociétal et social essentiel. Mais quelles sont les bonnes pratiques à encourager pour créer un environnement green IT au sein de votre société ? Aborder la question de la pollution numérique permet également d’apporter un élément de réponse à la problématique suivante : RSE et green IT : les enjeux du numérique responsable.
Qu’est-ce que la pollution numérique ?
La pollution numérique est présente partout au quotidien, que ce soit dans la vie privée ou au travail. Elle est difficilement visible et quantifiable, mais correspond à l’impact négatif causé par l’usage des nouvelles technologies sur l’environnement. Cet impact se situe essentiellement au niveau de la production des appareils et de leur fin de vie. Mais leur usage est également source de pollution à grande échelle.
RSE et green IT : les enjeux du numérique responsable
Les impacts de la technologie ne sont pas à prendre à la légère, notamment au sein de l’entreprise. Voici quelques chiffres pour vous en convaincre. Aujourd’hui, 2,5 % des émissions totales de CO2 en France sont dues à la pollution numérique. En 2035, ce sera 5 %. Pour ce type de pollution, 80 % est dû à la production des accessoires technologiques, et 20 % à leur usage. Pour la RSE des entreprises, c’est donc un enjeu majeur.
Grâce au soutien et aux recommandations de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), les sociétés se trouvent au cœur des enjeux de la sobriété technologique et numérique.
En effet, il est essentiel d’harmoniser révolution digitale et révolution énergétique au niveau des entreprises. Ce n’est qu’à cette condition que les progrès sociétaux amenés par la technologie pourront être durables et pérennes.
Plus concrètement, la prise en compte par les entreprises de la pollution digitale offre les bénéfices suivants :
- des économies de budget (consommation d’électricité moindre, achat de matériel ciblé) ;
- un fonctionnement plus autonome et efficace (réseau interne, communication directe) ;
- un plus grand bien-être pour les employés (plus de contact humain, moins de problèmes liés à l’utilisation de la technologie) ;
- un investissement sur le long terme dans des technologies plus durables et performantes.
La prise en compte de la pollution numérique en entreprise, bien qu’elle représente une contrainte, est donc source de multiples opportunités à saisir.
Comment développer la sobriété numérique en entreprise ?
Mais comment s’y prendre pour diminuer l’empreinte carbone et la pollution de votre entreprise tout en valorisant la sobriété numérique ? Pour y parvenir, vous devez vous vous focaliser sur 4 piliers principaux : l’usage de technologies moins énergivores, le stockage de données rationalisé, le tri des e-mails et la promotion d’une communication interne plus directe.
1. Minimiser l’usage de la technologie énergivore à l’essentiel
Privilégiez des technologies plus responsables et moins énergivores dans l’utilisation quotidienne par vos employés. Par exemple, les ordinateurs portables consomment de 50 à 80 % d’énergie en moins que les postes fixes. Quant aux tablettes, elles consomment encore moins.
Ces dernières peuvent donc être de bonnes alternatives pour certains secteurs de votre société où les postes fixes ne seraient pas essentiels.
Dans le même ordre d’idées, ne remplacez pas trop souvent les appareils informatiques. Selon l’ADEME, passer d’une durée de vie de 2 à 4 ans pour votre matériel informatique permet d’améliorer votre bilan carbone de près de 50 %. L’obsolescence programmée n’est pas une fatalité.
2. Un stockage des données bien pensé
Plutôt que de stocker toutes vos data sur le cloud et de multiplier les allers-retours avec les serveurs, privilégiez le stockage sur ordinateur ou disque dur externe. De même, ne gardez que des données qui sont essentielles. Cela permet une gestion plus durable, mais aussi plus efficace et ordonnée.
3. Faire le ménage dans ses e-mails
Peu de gens le savent, mais les e-mails sont une source énorme de pollution numérique. En termes de pollution, 120 mails reçus correspondent à 1000 km parcourus en voiture. Ce n’est pas un élément à négliger.
Il est donc très important de faire le ménage dans votre boîte mail. Avec cette pratique, vous allez gagner en productivité grâce à une meilleure clarté dans vos échanges. Pour bien faire le tri, désabonnez-vous des spams et newsletters qui encombrent votre dossier de courriers indésirables.
Enfin, évitez d’envoyer des pièces jointes inutiles pour vos destinataires et de copier tous vos messages.
4. Utiliser une messagerie interne à l’entreprise
Pour éviter l’utilisation trop énergivore de votre boîte mail, privilégiez une messagerie interne d’entreprise. Elles permettent de communiquer en temps réel et d’attribuer des tâches dédiées rapidement.
Par ailleurs, plutôt que de faire des réunions en visioconférence lorsque ce n’est pas nécessaire, privilégiez le contact direct pour diminuer l’utilisation de vos appareils informatiques.
La lutte contre la pollution numérique en entreprise : conclusion
En plus d’améliorer votre bilan carbone, de diminuer votre production de CO2 et votre note d’électricité, lutter contre la pollution numérique en entreprise, c’est aussi faire un travail d’éducation essentiel auprès de vos employés.
En effet, 73 % des Français n’ont pas conscience de la notion d’écologie digitale. En promouvant une politique d’entreprise plus responsable, vous faites donc de tous vos employés les destinataires de votre message écologique et les acteurs d’un monde du travail à venir plus propre, mais aussi plus performant.
